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Musique

Qui est Bezz Believe ? La country trap sudiste

Bezz Believe

Bezz Believe, de son vrai nom Brad Markovitz, s’impose depuis plus d’une décennie comme l’un des fers de lance les plus explosifs du country rap sudiste indépendant, symbolisant la jonction entre motivation et authenticité de terrain. Né à Phoenix, Arizona, en 1988, il s’installe très jeune en Floride avec sa famille, multipliant les déménagements entre Miami, Coral Springs, Palm Beach, Fort Myers et enfin Orlando, où sa carrière musicale prend tout son essor.

Jeunesse, influences et révélations

Passionné de musique dès l’âge de douze ans, Bezz Believe grandit dans une famille où l’importance de l’éducation cohabite avec le goût pour le basket et la culture hip-hop. Sa scolarité en Floride, marquée par de nouveaux départs dans des écoles diverses, façonne son adaptabilité et nourrit un esprit d’outsider. Après l’obtention de son diplôme à Wellington High School en 2007, il fréquente Florida Gulf Coast University puis l’Université de Central Florida, où il devient une mascotte musicale du campus et s’initie à la vie adulte dans la fête, la débrouille et surtout le rap.

À ses débuts, Bezz Believe s’imprègne du classicisme new-yorkais (Nas, Rakim, Biggie, Redman & Meth, DMX) aussi bien que du rap sudiste (crunk et trap). Ce brassage, revendiqué, forge sa marque de fabrique : des lyrics incisifs à la punchline percutante, un delivery énergique entre Ludacris, Eminem et l’école Dirty South. Sa capacité à freestyler le place rapidement au rang de phénomène sur chaque campus qu’il fréquente.

Lancement et percée de Bezz Believe à l’échelle nationale

C’est durant ses années de fac qu’il commence à produire ses premiers morceaux, jusqu’à ce que son projet « Live from Niagara Falls » devienne viral. Ce premier succès lui ouvre la scène auprès de pointures comme Drake et Big Sean, tout en confirmant sa vocation. Bezz Believe se distingue par sa volonté de rester 100 % indépendant, lançant sa propre marque, son merchandising et gérant sa carrière sans l’appui des majors, ce qui lui confère une crédibilité rare dans le milieu.

Son single « Herculeez » est même utilisé dans le blockbuster Hercules avec Dwayne “The Rock” Johnson, tandis que la version remixée avec Shaquille O’Neal multiplie les vues sur YouTube, illustrant sa capacité à fédérer au-delà du strict milieu rap.

Un son entre country trap, hustling et introspection

La musique de Bezz Believe est définie par une écriture aussi poétique que “gritty”, ses morceaux alternant entre hymnes de “hustler”, auto-discipline, célébration de la réussite (“American Hustler”, “Paper Stacker”) et prises de position plus vulnérables sur la parentalité, les tribulations personnelles ou la tentation du découragement. Il excelle dans l’art de motiver, revendiquant une philosophie de vie bâtie sur l’effort et l’autonomie, là où nombre d’artistes surfent sur la victimisation ou le clash.

Son éclectisme se retrouve dans des projets tels que The Waterboy (2015), Hustle God (2016, 2017, 2021), Iron Sharpens Iron (2019), Freedom (2021), Country Trapper (2020, 2022), Trap N Trump (2022, avec Forgiato Blow), Lifted Trucks N Loud Packs et Hustler’s Motivation (2023). À travers ces albums, Bezz explose les frontières entre rap, trap, country et même rock sudiste, s’inscrivant dans la grande lignée des crossovers ruraux US. En 2024 il sort un titre dans lequel il insulte de nombreux grands noms du rap (Diddy, Kanye West, Cardi B, J.Cole …) qu’il accuse d’être des marionnettes de l’establishment.

Collaborations, indépendance et reconnaissance

S’il a bâti sa notoriété en solo, Bezz Believe sait aussi s’associer : il compte à son actif des featurings prestigieux avec Lil Wayne, Kevin Gates, Gucci Mane, Bubba Sparxxx, Kodak Black, Colt Ford ou encore Jelly Roll, et s’impose comme l’un des fers de lance de la scène « country trap » émergente aux États-Unis. Il partage les scènes de festivals majeurs (Rolling Loud, JMBLYA) avec J. Cole, Travis Scott ou Chance the Rapper, impose sa marque sur les réseaux sociaux (plusieurs millions de fans cumulés) grâce à un engagement direct, sans filtre ni clivage.

Dans le business, Bezz Believe co-dirige une entreprise de boissons, une autre de cannabis et plusieurs autres projets familiaux avec son frère, étendant sa philosophie d’indépendance bien au-delà de la musique.

Une figure centrale de l’underground business et du storytelling sudiste

Ce qui fait la force unique de Bezz Believe, c’est d’assumer sans complexe une identité de “self-made hustler”, prônant la discipline, l’autonomie, le dépassement de soi, tout en cultivant la proximité avec le public rural, ouvrier, et les outsiders. Les thèmes de l’héritage, du business honnête, du rejet de la victimisation et du respect intergénérationnel traversent toute sa discographie et sa communication.

En définitive, Bezz Believe incarne la réussite indépendante dans le hip-hop contemporain : ancré dans la tradition du Sud, ouvert sur les nouveaux courants, il construit jour après jour une œuvre hybride où la rime n’est jamais coupée de l’expérience de vie. Véritable ambassadeur de la ruralité urbaine, il continue d’inspirer par son autonomie farouche et son authenticité, gagnant le respect, la reconnaissance et la fidélité de fans venus de tous horizons, qu’ils soient rappeurs, country boys ou entrepreneurs en devenir.

Discrographie Bezz Believe

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