Les arts martiaux du temple de Shaolin ont intéressé de tout temps. Que ce soit à travers les films, les livres ou les documentaires … ils ont toujours représenté un attrait et un certain mysticisme. Il en va de même à notre époque avec les réseaux sociaux. Et s’il y en a un qui sort du lot et fait énormément parler de lui, c’est bien Shi Heng Yi.
Présent partout (YouTube, Facebook, Instagram, Twitter, etc.) il se retrouve souvent à collaborer avec des gens en dehors de sa sphère : podcasts, vidéos de motivation & Co. Difficile de passer à côté lorsqu’on a un pied dans les arts martiaux, d’autant plus que son parcours est particulier.
Ses parents ne sont pas chinois et Shi Heng Yi (de son vrai nom Tien Sy Vuong) n’est pas né en Chine, mais en Allemagne. Sa famille ayant fui le Vietnam, ils passent d’abord quelques années dans des camps de réfugiés laotiens avant d’émigrer vers l’Europe et plus précisément la ville germanique d’Otterberg. Une petite ville de 5000 habitants perdue au milieu des forêts.
Son père, attiré par l’art martial chinois de référence, décide de l’inscrire dès ses 4 ans au temple européen de Shaolin … qui se trouve à une dizaine de kilomètres de sa maison ! Est-ce un hasard, ou leur ville d’arrivée avait-elle été choisie par ses parents pour cette raison ? Quoiqu’il en soit Shi Heng Yi, comme beaucoup d’entre nous sera influencé par les films d’arts martiaux étant jeune (dont le grand classique La 36e Chambre de Shaolin et tous les livres de Bruce Lee). En journée il va a ses cours, mais dés 16h il part s’entrainer au temple, parfois jusqu’à 22h.
Au fil des années il aura plusieurs professeurs chinois venus directement du temple shaolin de la montagne Song (Songshan). Mais contrairement à ses camarades, après ses 12 ans il ne se limite plus qu’à l’apprentissage physique, il développe aussi les aspects spirituels, mentaux et comportementaux liés à cette étude. Ce qui l’amène à s’intéresser aux théories derrière les actions, à l’Histoire et à d’autres pratiques comme le Qi Gong, la respiration ou la boxe douce (Soft Fist ou Shaolin Chan Gong Rou Quan).
Basez votre vie sur quelque chose que vous aimez faire et que vous êtes capable de faire
Après avoir longtemps hésité entre un travail classique et la vie monastique, il opte pour cette dernière. Selon lui elle lui permet de mieux se connaitre, de se découvrir, d’avoir une meilleure qualité de vie et plus d’influence sur le monde qui l’entoure. Il décide donc d’enseigner ce qu’il a appris au fil des années. Et cela marchera tellement bien qu’il est aujourd’hui le 35e directeur du Temple Shaolin européen. C’est aussi lui qui trouve un nouveau lieu pour y déplacer le centre de formation, qui se trouve dorénavant situé dans un bâtiment en bois d’avant la 2e guerre mondiale … à Otterberg où il vit toujours. Il a donc rapproché l’école de sa ville de naissance, la boucle est bouclée.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il décide de développer grandement sa présence en ligne. Le nouvel endroit lui coûte assez cher et il a du mal à suivre financièrement. Il se lance alors avec le site shaoline.online et sur les réseaux pour y développer une communauté qui pourrait être intéressée par venir suivre des formations, des apprentissages, etc. Et ça fonctionne ! Il fera d’ailleurs 2 TEDx Talks et sera mis en avant par une grosse chaine YouTube de motivation (Mulligan Brothers, 1,7 million d’abonnés), qui décide de lui consacrer de nombreuses vidéos et documentaires. Cela entérine la réussite. Aujourd’hui il compte plus de 500 000 abonnés Insta, 380 000+ sur YouTube, etc.
Il vient également de publier un livre, Shaolin Spirit, dont je vous reparlerai un jour … lorsqu’il sortira en version anglaise (pour l’instant il est uniquement en allemand).
Vous pouvez retrouver la plupart des informations (et bien d’autres) dans le documentaire des Mulligan Brothers à son nom :
