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Lecture

Rebound : The Odyssey of Michael Jordan (Bob Greene)

Michael Jordan Rebound

Avec Rebound : l’Odyssée de Michael Jordan, publié en 1996, c’est un peu l’envers du décor qui est exploré par Bob Greene. Auteur qui connait son sujet puisqu’il avait déjà écrit Hang Time notamment, sur les premiers titres de champions des Chicago Bulls (l’équipe de Jordan) début des années 90. Il est également à l’époque un journaliste sportif reconnu, travaillant pour Esquire, ABC ou le Chicago Tribune. Publié dans plus de 200 journaux et auteur d’une quinzaine de livres il connait son boulot et sait poser les bonnes questions lorsqu’il le faut.

Comme je l’ai mentionné dans ma liste de mes meilleures lectures 2022, j’apprécie de lire un ouvrage sportif de temps à autre. Tout particulièrement autour de la NBA. Et encore plus particulièrement sur les joueurs de l’époque Dream Team 1992, Michael Jordan en tête de liste. Lui qui était LE visage de la NBA à cette époque.

Rebound : The Odyssey of Michael Jordan (Bob Greene)

Lorsque MJ prend sa première retraite, fin 1993 suite à l’assassinat de son père, Greene le suit de près pendant 2 ans. De cette expérience et de ces moments d’intimité avec la star, il tire Rebound. Une oeuvre qui se focalise plus sur l’aspect psychologique et l’évolution mentale de la star que simplement sur ses résultats sportifs. Faire le deuil de son père, combattre ses démons intérieurs, son passage par le baseball avec ses nombreux voyages dans les petites villes américaines, sa reconstruction et son retour sur la planète basket.

Amusant de voir aussi ce que pensaient ses coéquipiers de baseball. Entre ceux qui trouvaient que c’était courageux de sa part de repartir à zéro dans un sport où il n’était personne, et ceux qui avaient peur que son statut leur fasse de l’ombre. C’est tout cela qui est abordé, principalement avec les mots de MJ lui-même, qui a parfois trouvé en Greene une sorte de thérapeute.

Rebound : The Odyssey of Michael Jordan

Les 150 premières pages du livre sont dédiées aux jours qui ont suivi la disparition de son père et, surtout, à son évolution au fil des 18 mois de son expérience baseball. On y voit un Jordan loin d’en imposer comme c’était le cas en NBA, un Jordan plutôt en retrait qui a des doutes, des interrogations et qui est parfois moqué. Mais aussi un MJ qui prend confiance au fil des semaines, qui apprend les ficelles du métier. Et qui aurait sans doute pu intégrer l’équipe première des Chicago White Sox si une grève des joueurs n’avait pas tout remis en cause.

La suite c’est son retour au sein des Chicago Bulls, avec son célèbre « I’m back ». Revenu en fin de saison 1994-1995 pour les 2-3 derniers mois de la saison, il subit une période de réacclimatation. Dans une toute nouvelle salle et une quasi nouvelle équipe (seuls quelques joueurs étaient déjà là quand il a quitté le club), il lui faut un peu de temps pour réadapter son corps à la pratique du basket, trouver ses repères et reprendre le leadership des Bulls. Il tire aussi des leçons de son expérience baseball.

Michael Jordan Baseball
source : sportingnews.com

Même si j’ai déjà lu pas mal de choses autour de Jordan (Dream Team, Jordan – la loi du plus fort, Driven From Within …), j’ai dévoré ce livre en quelques jours. J’ai eu l’impression de découvrir une toute nouvelle facette du sportif et cela a levé des interrogations sur la manière dont il a abordé la suite de sa carrière. Parce que lorsque l’action prend place (milieu des années 90), Internet n’existe pas encore et nous avions donc assez peu d’infos sur ce qu’il se passait. J’ai souvenir d’avoir apprit la retraite du joueur des Bulls, qu’il touchait un peu au baseball puis qu’il est revenu jouer en NBA par la suite. Bref ce qu’on en disait au journal télévisé ou dans les magasines comme 5 Majeur. C’est à peu près tout.

Rebound est un livre sportif qui chercher à présenter l’homme derrière le mythe, la vie même derrière la légende. À posséder pour tout fan du meilleur joueur de basket de tous les temps. Le livre n’existe malheureusement pas en français, donc il faudra lire l’anglais pour profiter de ses 275 pages (+2 carnets de photos).

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