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La Roue du Temps : plongée dans la saga fantastique majestueuse de Robert Jordan

La roue du temps

Chaque année, comme un rituel, je me plonge dans une grande saga fantasy, un pèlerinage littéraire qui me fait voyager dans des mondes parallèles où l’imaginaire règne en maître. Sans doute parce que c’est le genre qui m’a intéressé à le lecture durant mon adolescence. j’ai bien enteud lu tout Tolkien, David Gemmell, Terry Brooks, la saga The Witcher, celle de L’épée de Légende de Terry Goodkind (ma lecture saga en 2022), etc.

Cette fois, mon choix s’est porté sur un monument du genre, accessible pour les francophones grâce notamment à l’édition récente de Bragelonne : La Roue du Temps, un cycle colossal en 29 tomes (28 + une préquelle, publiées entre octobre 2018 et décembre 2024). Oui, vous avez bien lu, 29 tomes, pour plus de 17 000 pages au total. Parce que la fantasy épique, c’est un peu comme un marathon, pas un sprint… et cette œuvre en est la course mythique. Accrochez-vous, l’aventure commence !

Mise en situation dans l’univers de l’heroic fantasy

La Roue du Temps, entamée en 1990 par Robert Jordan, s’impose comme un héritier ambitieux et digne du Seigneur des Anneaux. Loin de n’être qu’une pâle copie, elle tisse sa propre toile, mêlant la tradition occidentale avec des inspirations orientales et mythologiques. Dans un univers vaste comparable en taille aux États-Unis, il déploie un incroyable éventail de cultures, nations, et personnages (plus de 2700 sont nommés dans la saga). Ce n’est pas une simple lecture, c’est un véritable bain immersif dans la grande fantasy.

carte la roue du temps
Carte par DimensionDoorMaps (supporter son travail sur Etsy)

L’histoire sans spoilers

Au cœur du récit, le destin s’attache à Rand al’Thor, un jeune homme du paisible village de Deux Rivières, qui se découvre une destinée hors norme : il est le Dragon Réincarné, prophétique guerrier appelé à combattre le Ténébreux, incarnation du mal absolu. Aux côtés de ses amis Mat et Perrin, ils sont entraînés dans une quête épique où magie, prophéties et luttes de pouvoir s’entremêlent. Le concept central est celui du temps cyclique, la « roue » tournant éternellement, tissant les fils du destin à travers les âges.

La Roue du Temps exploite avec brio la dualité du bien et du mal, mais aussi les zones grises de la moralité et du pouvoir. Le système de magie, le Pouvoir Unique, est divisé en force féminine et masculine, créant une dynamique de tension et d’équilibre soigneusement bâtie. Dernier élément fort : l’amitié et le sacrifice, thèmes universels mais magnifiés par la destinée lourde que portent les protagonistes.

Les grands événements et arcs narratifs

Sans dévoiler les péripéties, sachez que la progression est une montée en intensité. De la paix fragile d’un village isolé, on traverse des environnements variés, des sièges, guerres politiques, et confrontations magiques. Chaque personnage, avec ses forces et faiblesses, voit son chemin se croiser et s’entremêler avec ceux des autres dans un ballet savamment orchestré vers le Temps du duel final.

La Roue du Temps est réputée pour sa richesse descriptive et sa construction narrative symphonique. On peut parfois reprocher à Robert Jordan un rythme de tortue, mais ses cliffhangers et envolées épiques renversent le lecteur. Le style mêle finesse et ampleur, avec un humour subtil et un vocabulaire foisonnant qui fait mouche.

Impact et réception de La Roue du Temps

Considérée comme l’une des sagas majeures du XXe siècle, elle a influencé des milliers d’auteurs de fantasy. Sa traduction française, et notamment l’édition Bragelonne même si elle n’est pas parfaite, a permis aux francophones de découvrir cet univers géant. L’adaptation télévisée récente a remis cette saga immense sur le devant de la scène, prouvant que son pied de nez à l’éphémère résiste au temps. La Roue du Temps est un indispensable incontournable pour totu fan de fantasy. Dans sa version livresque, parce que la version série TV est assez merdique (casting plutôt raté, wokisme à vomir, etc.).

Anecdotes et coulisses

Jordan a commencé cette fresque aux ambitions colossalement planétaires mais fut rattrapé tragiquement par la maladie en 2006. Brandon Sanderson, jeune auteur prodige, a repris le flambeau suite à ses notes détaillées, livrant une fin à la hauteur de l’immense attente. La version française Bragelonne contient 28 tomes (plus un volume préquelle se déroulant 20 ans avant le début de la saga), résultat du découpage minutieux des 14 volumes originaux (2 livres poches pour chaque grand format) pour le public francophone, gage de lisibilité et de confort.

Cette édition récente est tout simplement magnifique, les couvertures sont très réussies et ça donne une belle étagère de bibliothèque chez soi. Niveau texte ce n’est pas parfait comme je le disais plus haut. On a une bonne douzaine d’inversion de prénoms au fil de l’épopée (Egwene devient Elayne, Rand devient Mat, etc.) et quelques pages ou l’encre n’est pas très marquée ou quelques tâches ici et là. Rien de très grave vu la longueur, mais ça se sent (surtout lorsque les inversions de noms arrivent plusieurs fois sur quelques pages).

Sur un tel nombre de pages et de volumes il faut s’attendre à des lenteurs dans le récit, mais j’en ai trouvé étonnament peu (surtout entre les tomes 7 et 10). La saga se lit donc vraiment très bien même s’il y a parfois des redites.

Alors, prêt à rouler avec la Roue ? Vous embarquerez pour une arsouille littéraire où personnages et mondes entiers s’entrelacent. C’est un incontournable de la fantasy, un classique contemporain. Un conseil : armez-vous de patience, de plusieurs centaines de tasses de thé, et lancez-vous dans ce voyage infini au cœur du temps.

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